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LANNION

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANNION

Lannion doit son nom à la fondation au haut Moyen Age d'un ermitage ("lann", en breton). Il a, semble-t-il, comme éponyme un obscur saint breton Iudon (attesté au IXème siècle, dans les actes de l'abbaye de Redon).

Le territoire de Lannion est un démembrement des anciennes paroisses primitives de Ploulec'h, Pleumeur-Bodou et Louannec. Au XIème siècle, Lannion est une des châtellenies du comte de Tréguier. 

Centre de Lannion (Bretagne)

La première mention datée de Lannion semble être du 4 juin 1163 : bulle du pape Alexandre III pour l'abbaye de Saint-Jacut qui cite l'église du prieuré de Kermaria-an-Draou (Notre-Dame de la vallée) : ecclesiam Sancte Marie de Lannion (Anciens évêchés de Bretagne, IV, p. 278). L'église primitive (située au bas de la rue Joseph Morand) n'est pas achevée en 1178 et "l'évêque de Tréguier, Yves Ier accorde des indulgences aux personnes qui contribuent à sa construction" . La paroisse appartient à l'origine à l'église du prieuré de Kermaria-an-Draou, dépendance de l'abbaye de Saint-Jacut, exerçant une haute justice et qui doit un homme armé à l'ost ducale. L'église est jusqu'au XVème siècle la seule église paroissiale de Lannion (Saint-Jean-du-Baly était alors qu'une chapelle castrale, selon dom Noël Mars : une Bulle de Clément III en 1188 reconnaît la chapelle du château pour dépendance de Saint-Jacut). Un chapelain l'habite au XVIIème siècle. En 1665, le revenu est de 800 livres. En 1678, le temporel du prieuré est affermé 484 livres. Au nombre des biens du prieuré, on trouve : un four public, un moulin à eau de Buzulzo, un droit sur la pêche au saumon... ses revenus sont affermés, il a le droit de haute justice. Le prieuré possède aussi d'autres bien au-delà de la rue de Kermaria dont un cimetière avec droit d'asile (Minihy) confirmé par la duchesse Constance vers 1199. Une charte datée de 1199 et relative au minihy précité mentionne les franchises et les biens qu'accorde alors la duchesse Constance aux habitants de Lannion : " Constancia, comitis Conani filia, ducissa Britannie, comitissa Richemondie, universis, etc. Sciatis quod per mandatum meum attestatum est coram Meriano filio Guihomari, baillivo meo tunc temporis de Trecorensis, abbati et monachis Sancti Jacuti, quod ipso tempore comitis Conani et deinceps, de jure suo quod habuerunt de elemosina antecessorum meorum, tenuerunt cimiterium Sancte Marie de Lannyon quittum et ita liberum ut, si aliquis reus vel a vinculis absolutus ad cimiterium confugeret, per cimiterium liberaretur. Postea attestatum est eis quod prior prefate elemosine suam curiam tenebat de omnibus habitantibus in eadem elemosina in bello, in judicio, in sanguine et in omnibus que pertinent ad dominum in botellagio, in sallagio, in minagio, in furno et in molendinis ; et quod omnes habitantes in eadem elemosina in furno prioris coquerent et in molendinis molerent, salvo jure prioris. Insuper habitantes in supradicta elemosina possint vendere vinum, cervesiam, medonem et carnes in domibus suis, in porticibus suis, et in diebus festivis in cimiterio, salvo jure prioris, etc. Testibus Meriano filio Guihomari, Alano Gemello, Guihomaro filio Com. Buzic, Radulpho de Montab. Eudone Leon, Thesaurario, Petro Tournatore Redon. canonico, Ric. Pincart, etc. apud Corisopitum " (Dom Morice, I, 773 et Anciens évêchés de Bretagne, IV, p. 281). En 1789 le prieuré est estimé, pour la pierre : 1800 livres.

Ville de Lannion (Bretagne)

Lannyon (Lannuyon) est une paroisse, au diocèse de Tréguier, dès 1283 (Actes des ducs) lors de l'assignation de cinquante livres de rente annuelle, faite au duc de Bretagne, dans la ville de Lannion et aux environs, sur les biens de Morvan du Kelennec (1283, juillet) : " Universis presentes litteras inspecturis vel audituris Herveus de Kenech Gordiflen, Petrus de Fago, Alanus filius Draen et Ivo filius Urvoez, milites ; Audrenus Fragualli, Johannes Gopyl, Dongual Quoet Ryou, Henricus Coffon et Alanus Nivon (ou Alanus Ninon), armigeri ; Alanus Clericus, Gaufridus et Johannes filii Thome alterius, Donguallus et dictus Chueru, burgenses de Lannuyon, salutem in Domino. Noveritis quod cum Morvanus de Kelennec, armiger, gratavisset et concessisset alias tradere et assignare illustri viro domino Johanni, duci Britannie, quinquaginta libras annui redditus racione cujusdam emende recognite et adjudicate eidem domino duci occasione cujusdam forefacti quod idem Morvanus comiserat, et nos requisiti fuissemus de assignando, avenantaudo, assidendo et appreciando predicto duci dictas quinquaginta libras annui redditus de terra et hereditate ipsius Morvani, prout grataverat et concesserat dicto duci : nos per juramenta nostra et usi proborum virorum consilio, assignavimus, avenentavimus, assedimus et appreciavimus predicto domino duci et suis heredibus, in puram et finalem hereditatem perpetuo, pacifice, pure, simpliciter et inrevocabiliter habendam et eciam possidendam racione predicta, pro dictis quinquaginta libris annui redditus, duas partes havagii ville de Lannuyon, octomagium seu octavam partem de tallia seu collecta dicte ville, nundinas, et omne jus pertinens ad easdem, existentes in predicta villa die festi Nativitatis beati Johannis Baptiste annuatim, pertinentes ad ipsum Morvanum, et omne jus similiter quod ipse Morvanus percipiebat de sale in dicta villa, et octomagium seu octavam partem de emendis et deffectibus dicte ville, jus omne similiter quod ad ipsum spectabat in ollis que in dicta villa venduntur, excepto octomagio seu octava parte predicti Alani Clerici de octomagiis supradictis, et quasdam cyrothegas aut quatuor denarios annui redditus quos percipiebat idem Morvanus de jure capitali a predicto Alano, et comestionem trium militum annuatim jure capitali quam percipiebat et habebat ab eodem Alano, et villam vocatam Villam Stephani, et villam vocatam Villam Rycou tam in terris colibilibus, pratis, silvis, landis frostis et saltibus, quam in aliis quibuscumque, cum suis pertinenciis adjacentibus universis et cum loco molendini ibidem existente, et villam vocatam Villam Monachi cum suis terris et pertinenciis similiter, exceptis molendino et stagno dicte Ville Monachi ; et quasdam terras sitas apud Villam Ysaac, prout appreciate, bonite (Note : bornées), sunt ostense liquide et distincte. Que omnia sita sunt in parroch de Kaguan et de Lannuyon, dyocesis Trecorensis, predicto, inquam, domino duci et suis heredibus in finalem et propriam hereditatem perhenniter jure dominii possidenda et habenda, titulo gratacionis et concessionis hujusmodi in jure a predicto Morvanno ipsi duci factarum, racione superius nominata. In cujus rei testimonium et robur has litteras, salvo jure ipsius ducis et cujuslibet dominii (sic) feodalis, sigillis nostris, predictorum militum et armigerorum, una cum sigillo Eudonis Jegou armigeri, qui dictis assignacioni et appreciacioni interfuimus, exceptis appreciacionibus et assignacionibus in predicta villa existentibus, et sigillis nostris dictorum burgensium, qui dictas assignacionem et appreciacionem in dicta villa fecimus, duximus sigillandas. Datum mense Julii, anno Domini millesimo CC. octuagesimo tercio ". [Nota : Villa Stephani, Villa Rycou, et plus loin Villa Monachi et Villa Ysaac, sont aujourd’hui les villages de Ker-Stéphan, Ker-Ricoul, Ker-Manach et Ker-Isaac, en la paroisse de Cavan, nommée ci-dessous Kaguan, qui est aujourd’hui commune du canton de la Roche-Derrien, arrondissement de Lannion)].

Centre de Lannion (Bretagne)

En 1230, une forteresse de pierre existe et elle appartient à Pierre de Dreux dit Mauclerc, souverain de Bretagne. Encore en bon état au XIVème siècle, cette forteresse est ruinée au XVème siècle.

Lannion a le titre de ville (villa vocata Lanion) dès 1330 (Procès de Saint-Yves, témoin 22). La paroisse de Lannion est d'ailleurs mentionnée plusieurs fois lors du procès de canonisation de Saint-Yves en 1330. En effet " Jeanne veuve de Gruey Selvel, de la paroisse de Lannion, âgée de 55 ans " (témoin n° 73), " Catherine, fille de feu Hervé Selvel, de la paroisse de Lannion, âgée de 38 ans environ " (témoin n° 74), " Hervé Mindre, paroissien de Lannion, âgé de 35 ans environ " et " Dom Lucas Domirateur, prieur de Lannion, âgé de 40 ans environ " (témoin n° 230) déposent lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves.

Dès le XIVème siècle, l'activité religieuse du prieuré s'estompe au profit de la chapelle castrale Notre-Dame du Baly (chapelle du château, naguère placée sous le vocable de saint Eloi), qui était, selon un acte de 1188, une dépendance de l'église Sainte-Marie de Lannion et qui devient entre 1624 et 1648 l'église Saint-Jean du Baly. Elle est désignée en 1464 comme " église paroeschialle ". C'est non loin de cette église que se dressait l'ancien château ayant appartenu en 1212 au comte Alain d'Avaugour et ruiné dès 1489. En 1506, aveux par G. Guicaznou (chanoine de Tréguier). En 1619, aveux par M. Lhoste. En 1636, aveux par A. Moreau (chanoine de Rennes). En 1683 aveux par Cl. Ferret.

Le 12 décembre 1345, les Anglais, commandés par Guillaume Bohun, comte de Northampton, tentent en vain de s'emparer de la ville de Lannion, qui est du domaine du duc Charles de Blois. Le 5 décembre 1346, les Anglais prennent la ville par surprise. En effet Richard Toussaints, capitaine anglais, parvient à corrompre à prix d'argent deux soldats de la garnison qui lui ouvrirent un matin l'une des portes de la ville. Richard s'y précipite avec toute sa troupe, surprend les habitants de Lannion pendant leur sommeil, et en fait un carnage affreux. Geoffroy du Pontblanc donne l'alarme et combat vaillamment mais succombe sous le nombre. La ville de Lannion est pillée et la place démantelée. Les anglais, après avoir fait main basse sur tout ce que Lannion renfermait de richesses, évacuèrent la ville et se retirèrent à la Roche-Derrien, alors au pouvoir de Northampton. De Coëtuhan, Rolland Philippe (sénéchal de Bretagne) et Thibaud Méraud (docteur en droit) furent au nombre des prisonniers. Geoffroy de Kerimel et plusieurs autres chevaliers furent tués. " Anglici qui villam de Lannion obsidebant, per proditionem (productionem) duorum armigerorum, videlicet Henrici Sciguit et Henrici Allouhe [Note : « Henri Quiguit et Pringuier Alloue » (Grandes Chroniques, t. V, p. 447)], illam circa auroram intraverunt, quod percipiens strenuus miles Gauffridus de Poy [Note : Le même personnage est appelé Geffroy de Pont-Blanc dans les Grandes Chroniques, dont plusieurs manuscrits donnent d'ailleurs comme variantes : Pyeblanc et Poyblanc (Grandes Chroniques, t. V, p. 447)], gladium arripiens et semiarmatus exiens cum Anglicis fortiter in vici medio preliando ex ipsis plures occidit sed tandem ab eis interemptus est. Armigerum suum etiam capientes, eidem fractis cum lapidibus dentibus, oculos eruerunt ac deinde dominum Gaufridum de Carmes [Note : « Geffroy de Kaermel » (Grandes Chroniques, t. V, p. 448)] et nonullos alios milites occidentes, dominos de castro Quiefret, Gauffridum de Conestran et Rollandum Philippi, Britannie senescallum, ceperunt [Note : « Ils pristrent aussi le seigneur du chastel de Qoettrec et monseigneur Geffroy de Quoettrevan, chevalier, et Rolant Phelippe, souverain seneschal de Bretaigne, et maistre Thibaut Meran ... » (Grandes Chroniques, t. V, p. 448)]. Ceperunt etiam Theobaldum Meron, doctorem in jure civili, quem ad ignominiam cleri exeuntes, super humeros ejus vini ponderosam sarcinam imposuerunt usque ad Rupem Deriani portandam et derisorie dicebant si sarcine bajulatio et legendi exercitatio unum erat. Villa vero spoliata, antequam ad Rupem redirent, rurales patrie, qui sub tributo Anglicorum vivebant, mox Gauffrido Tournemine cum multis pugilibus accersitis, ad succursum vicinorum accedere maturarunt, sed ab Anglicis in via victi protinus fuerunt, sed postmodum Lannion iterum inhabitare ceperunt " (Chroniques de Richard Lescot, religieux de Saint-Denis (1328-1344). Le château de Lannion est fortifié en 1350. En 1351, Guyon de Pontblanc, fils de Geoffroy, prend part au célèbre combat des Trente. Vers la fin août 1356, le duc Charles de Blois fait relever les murailles de Lannion. 

Voir   Lannion  " Geoffroy de Pontblanc

En 1364 est fondé au Porchou par Geoffroy de Kerimel (fils de Geoffroy de Kerimel tué à la prise de Lannion en 1346) et Adeline de Launay (dame de Launay, en Brélévenez), le couvent des Augustins de Lannion. En mai 1375, Edmond d'Angleterre, comte de Cambridge, et Jean de Montfort, lieutenants du roi d'Angleterre en Bretagne, prennent Lannion. Le 4 juin 1381, la place de Lannion, tenue par les Français, est remise à Jean IV, duc de Bretagne. 

Le 16 février 1425, le duc Jean V confisque tous les biens (dont la terre de Lannion) de Jean de Blois et de Marguerite de Clisson, qu'il donne par lettres de février 1438 à son fils Pierre de Bretagne (domaine de Lannion sauf le port) et par lettres du 24 août 1440 à son frère Arthur de Bretagne (terre et châtellenie de Lannion, avec le port). En 1452, par lettres du 20 octobre, le duc Pierre II donne à Jean Trillette, son premier valet de chambre, la terre de Kerpont, près de Lannion, avec ses dépendances et sa juridiction. Le 22 septembre 1457, Arthur, comte de Richemont, connétable de France, étant devenu duc de Bretagne, la châtellenie de Lannion est réunie définitivement au domaine de la couronne ducale. En 1548, Lannion a une garnison, placée sous les ordres des sires de Boiséon et de Coatrédrez. 

Une  émeute a lieu à  Lannion, en 1554, à l'occasion de la perception d'un impôt établi pour la solde  des troupes du Roi en Bretagne.

Peu après le 6 novembre 1589, Lannion tombe sans combat aux mains des Ligueurs. Le 17 septembre 1591, les Espagnols, alliés des Ligueurs, prennent Lannion et brûlent un tiers de la ville. En 1592/1593 et le 16 mai 1596, Lannion est pillé par les troupes de Guy Eder de La Fontenelle, retranché à Coëtfrec en Ploubezre.

Ville de Lannion (Bretagne)

L'unique paroisse de la ville s'appelle Notre-Dame et prend le nom de Saint-Jean du Baly vers 1625. Le 28 août 1648, capture d'un corsaire espagnol, près de Perros-Guirec, par des habitants de Lannion.

Ville de Lannion (Bretagne)

En 1755, le duc d'Aiguillon fait son entrée solennelle à Lannion. Au XVIIIème siècle, le duc d'Aiguillon, alors lieutenant-général du roi en Bretagne, fait construire les quais en 1762-1764. Un des événements les plus importants de toute l’histoire de Lannion, le premier acte révolutionnaire de Bretagne et le premier symptôme de contre-Révolution cléricale, est la " journée des blés ", qui se déroule en octobre 1789. Au début de 1790, Lannion devient chef-lieu de district et de canton. La commune de Lannion s'est agrandie en deux circonstances :

Par l'ordonnance du 11 septembre 1822, elle s'est agrandie :

 des    villages de Crech-Tanet (en partie) et de la Corderie, les faubourgs de    Kerveno et de Portz-an-Prat, précédemment en Brélévenez ;     

du    village de Keranstivel et du moulin de Rosalic, précédemment en Ploubezre    ;     

le    faubourg de Kerampont, les villages de la Villeneuve-Corbin, la Haute-Rive,    Rosampont, Saint-Patrice, Trorozec, Kergomar et la Mota, précédemment en    Loguivy-lès-Lannion ;     

le    pré du Min-Ran et une enclave (convenants Le Duvec, ar Fur, Penhoat, an    Amourous et maison Léoc), précédemment en Ploulech ;     

Ville de Lannion (Bretagne)

Par arrêté préfectoral du 25 avril 1961, Lannion absorbe les communes suivantes :

 Brélévenez    : ancienne paroisse du diocèse de Tréguier ;    

Buhulien    : ancienne paroisse du diocèse de Tréguier, réunie à la cure de Lannion    en 1426, sous le nom de Buhulyen (Arch. de la Loire Atlantique, B 2980),    dite aussi Buzulien en 1719 ;    

Loguivy-lès-Lannion    : ancienne paroisse du diocèse de Dol, citée comme paroisse sous le nom de    Loquivi, dès 1420 (Actes de Jean V, n° 1455) et devenue    Loguivy-lez-Lannion (dès 1678) ;    

Servel    : ancienne paroisse du diocèse de Tréguier sous le nom de Selvell dès    1426 (Arch. de Loire Atlantique, B 2980) ; 

Voir   Lannion  " Le doyenné de Lannion durant la période révolutionnaire ". 

    

On    rencontre les appellations suivantes : eccl. S. Marie de Lannion (en 1163),    S. Maria de Lannyon (fin XIIème siècle), Lannyon (en 1212), Lannuion (en    1235), Lannion (en 1262), Lannyon (en 1278), Lannion (en 1294, en 1296),    Lanyon (en 1330), Lannyon (en 1330), Lannion (vers 1330). 

Note 1 : au point de vue féodal et judiciaire, la châtellenie de Lannion mentionnée dès 1392 forme une sénéchaussée royale dont le siège est transféré à Lantreguer (Tréguier) par l'édit de Châteaubriant d'octobre 1565, Lannion ne devant garder qu'un juge prévôt royal. Le retour à Lannion a lieu vers 1576 et la cour royale prend alors le nom de " sénéchaussée royale de Tréguier au siège de Lannion ". Plusieurs juridictions seigneuriales s'exerçaient jusqu'en 1789 à Lannion, celle de Barac'h (haute justice, à M. Le Pelletier), de Coëtfrec ou Coatfrec (haute justice, à M. Le Pelletier), Kerduel-Créhalsy-Le Faou (haute justice, à M. de Quérisac), Tonquédec (haute justice, à M. de Tonquedec), Boisguézennec ou Bois-Guézennec (moyenne justice, à M. de Trogoff du Bois-Guézennec), Kergomar-Traoudon-La Coudraye (moyenne justice, à Le Mqs. de la Châtre), Cosquer Quellenec (moyenne justice, à M. de Boisrouvré), Runfao ou Runefaou (haute justice, au président de Runefaou), Trevennou-Kerlastre (basse justice, à M. de Carcaradec), Kermaria-an-Draou (haute justice, aux moines de Saint-Jagu), Penlan-Bégard (haute justice, aux moines de Bégard), Launay-Nevet (haute justice, à Mme la comtesse de Coigni ou Coigny),... Les terres nobles dites Kerprigent, Saint-Helavoy, Coëtanroux, Kerbrat, Goazven, Kervoennou, Rosalic et Rosampont dépendaient de la paroisse de Lannion. L'édit donné à Saint-Germain-en-Laye en novembre 1640 établit aussi un siège royal d'amirauté à Lannion. Lannion est ensuite le siège d'un tribunal de district (1790 - an IV), d'un tribunal correctionnel (an IV - an VIII), d'un tribunal d'arrondissement ou de première instance (an VIII - 1958), et d'un tribunal d'instance depuis 1958.

Ville de Lannion (Bretagne)

Note 2 : la Maison de Lannion semble apparaître au manoir de Porz-Glaz (Porte-Verte) en Buhulien. Le premier de ses membres est Briand 1er, époux d'Adèle de Kergolay. Julienne Pinart, épouse François de Lannion, seigneur du Cruguel. De leur union naît Jean de Lannion, seigneur des Aubrays (ou Lézobré), qui épouse, vers 1638, Mauricette Barbier, fille de René Barbier, marquis de Kerjean, et de Françoise de Quelen. Jean de Lannion, baron des Aubrays ou Aubrais, issue des Briand de Lannion est, semble-t-il, le seul personnage de cette maison qui se soit occupé véritablement de Lannion. Il agit comme gouverneur de 1625 à 1639. Jean de Lannion décède en 1658 au château du Rusquec en Loqueffret, propriété alors de Renée de Lannion. Il est inhumé dans la chapelle de Kermaria-an-Isquit, en Plouha. « Sa tombe, imposante, fut profanée pendant la Révolution. Vers 1856, M. de Kéranflech explora le caveau de " Les Aubrays ". Il y trouva des ossements, des tibias extraordinaires et un crâne d'une solidité remarquable, portant des traces de trépanation. Ce crâne est placé aujourd'hui dans une caissette de bois suspendue à l'un des murs de la chapelle de Kermaria. On y lit cette inscription : "Le Ceff de Lézobré " » (Louis Le Guennec). Jean de Lannion et Mauricette Barbier ont eu deux enfants : Jean-Baptiste, décédé sans postérité, et Renée-Françoise qui épouse Alain de Guer, marquis de Pontcallec, seigneur de la Porte-Neuve (tous deux baptisés en 1641 dans l'église de Lanloup). De l'union d'Alain de Guer avec Renée-Françoise de Lannion, vont naître six enfants : Charles, Bertrand, Hyacinthe, Marie, Louise et Guillemette-Honorine, née en 1674. Charles, l'aîné, succédera à son père, à la Porte-Neuve (en Riec-sur-Belon) et épousera en 1678 Bonne-Louise Le Voyer, dame de Trégomar et de la Haye Paisnel. Louise se mariera à René de Tinténiac, baron de Quimerch (ou Kimerc'h) en Bannalec. Jean de Lannion laissa un curieux testament daté du 21 janvier 1651 et rempli de rancune envers son gendre Alain de Guer : « Puisque Dieu a voulu pour notre chastiment que notre seule fille, René-Françoise de Lannion ait épousé un homme qui ne nous a jamais causé que des déplaisirs et mespris sauvages, nous a fait visiter par des Sergents, barbarement, en nos maladies, vous ne devez, mon cher coeur (en s'adressant à sa femme), l'appeler en aucune de vos affaires ni lui donner le hantement de votre maison. Vous lui pouvez pardonner de coeur si vous le voulez, sans être obligée de la voir ni permettre fréquentation ». Alain de Guer, devenu veuf, devient recteur de Riec le 7 janvier 1678 [Note : Il se dévouera aussi à l'oeuvre des missions bretonnes, en compagnie du père Maunoir]. Il décède le 13 août 1702 à la Porte-Neuve (en Riec-sur-Belon) et est inhumé dans l'église de Riec-sur-Belon le 15 août 1702. 

Note 3 : Jugement du 28 février 1742 qui supprime un droit de trois et demi pots de vin prétendu par les religieux augustins de la communauté du Porchou de la ville de Lannion sur chaque vaisseau et bâtiment qui décharge au port de la dite ville de Lannion.

  

      

Ville de Lannion

      

Ville de Lannion

   

  

      

Ville de Lannion      

       

 

      

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Ville de Lannion

 

Mazurié de Penannech, député de Lannion et Morlaix.

 

Note 4 : Un arrêt du Conseil d'Etat du Roi, daté du 5 mars 1733, concernant " les Parcs et Pescheries qui sont sur les grèves du ressort de l'Amirauté de Morlaix " ordonne la démolition de : " 1° Celuy nommé la Kerardevaine, appartenant au Sieur Adelain Kerdronio, placé dans le territoire de Servel, à la rive du nord de la rivière du Locquet ou de Lannion, près et sous le Corps-de-Garde de Servel. 2° Celuy nommé le Gorret-à-l'Evesque, situé dans le territoire de Loc-Yvy, à la rive du Sud de l'embouchure de la rivière de Lannion et placé à l'entrée de la baye sous la chapelle de Nostre Dame de Gueaudet ; lequel est contesté entre le Sieur evesque de Tréguier, et le Sieur de Loc-Maria ". Le 23 Juin 1820, une ordonnance du Roi autorise " l'acceptation de la donation faite par le Sieur Huon et par Sieur et Dame De Nouel de Lesquernec aux hospices de Lannion, d'une rente de 5 décalitres et demi de blé-froment, et de fonds, bois fonciers et propriété foncière, à proportion de la dite rente de cinq décalitres et demi de froment ".

 

Note 5 : Dans les années qui précèdent la réunion des Etats, la Révolution s'annonce déjà dans la plupart des provinces, mais d'une façon très accentuée en Bretagne, par une recrudescence d'émeutes à propos de grains, de rébellions de paysans et d'associations de malfaiteurs. Contre celles-ci, la maréchaussée et les tribunaux sont impuissants, ils n'arrêtent que des isolés et ne parviennent plus à réduire les bandes, que lorsqu'elles ont dévasté nombre de paroisses [Archives des Côtes-du-Nord. Série B. Suppl. Cour royale de Lannion, 1780. V. la circulaire de M. de Garadeuc, p. 43]. On en trouve des exemples bien caractéristiques dans les liasses de la sénéchaussée royale de Lannion. " Au commencement de l'année 1781 seulement, M. Jean-Joseph Daniel de Kerbriand songe à adresser des remontrances par devant la cour, sur le bruit public d'une troupe de voleurs qui exploite effrontément plusieurs provinces du ressort. L'énumération de quelques-unes de leurs opérations n'est pas en faveur de la vigilance des magistrats. 1° En 1776, la nuit d'une foire dans les environs, une troupe frappe à la porte du nommé Tugdual Guezennec, l'enfonce, pénètre dans la maison : les assaillants sont au nombre de 27, tous armés, et le propriétaire n'ose faire usage de son fusil ; il est d'ailleurs presque aussitôt terrassé, blessé à la tête d'un coup d'arme tranchante, frappé tantôt par les uns tantôt par les autres, quelquefois par tous ensemble, on le prend à la gorge pour l'étrangler, on lui applique les mains sur la bouche pour l'empêcher de crier, ou le laisse pour mort après avoir défoncé les armoires, enlevé le linge et l'argent... etc. — 2° Vers 1778, une troupe pénètre la nuit au manoir de Guermaleguen et emporte divers objets, 250 aunes de fil, etc. etc. — 3° L'année précédente, c'était une bande de douze voleurs qui assaillaient la maison du nommé Kermanach et l'obligeaient à leur donner par la fenêtre, pain, beurre, etc... — 4° En mars 1779, la maison de Guillaume Guyomar est attaquée par une bande de 18 voleurs, la nuit, à coups de fusil : ceux-ci demandent d'abord du pain et du beurre qu'on leur passe par les fenêtres, puis exigent 420 livres, ou au moins pour chacun d'eux six livres. — 5° En avril de la même année, c'est une troupe de même nombre répétant exactement la même opération devant la maison de Jacques le Bihan, en appuyant ses demandes de menaces d'incendie. — 6° L'un de ces malfaiteurs, Gallic, vole vers le même temps 12 livres au notaire Le Parc. — 7°, 8° et 9° Vols successifs de ruches à miel, de blé et extorsion d'argent avec menaces d'incendie, commencement d'exécution et bris de volets. — 10° Troupe de voleurs réclamant du pain, du beurre, puis 300 livres, avec menace d'enfoncer la porte si on ne les satisfait. — 11° Au mois d'août dans les années 1779 et 1780, une vingtaine de voleurs répètent les mêmes démonstrations devant d'autres maisons exigeant toujours du pain, du beurre, puis de l'argent, etc., etc. Tous ces attentats, et sans doute bien d'autres encore, qui ne sont pas parvenus à la connaissance de la justice, sont probablement attribuables à une même troupe. L'un des rares voleurs qui ait été arrêté, Ollivier, n'a été pris qu'après une résistance désespérée ".

 

Note 6 : la commune de Lannion est formée des villages : La Coudraie, Traou-ar-Blacen, Pors-ar-Prad, Coas-Congar, Par-ar-Leur, Beauchamp, Saint-Nicolas, les Ursulines, les Capucins, Feuntruniou, Crec'h-Avel, l'Hospice de Charité, Bouderec'h, Keranstivel, Buzulzo, Kerampont, l'Hospice Sainte-Anne, Poulan Recever, le Duzec, Penanrue, Lamourous, la Lande, Saint-Patrice, Allan, Haute-Rive, la Ville-Neuve Corblin, Trogoloen, Kerovenno, Louardoul, Corderie, Suppli, Mezmeur, Convenant-Bré.

 

Note 7 : Huon de Penanster (Charles-Marie-Pierre), homme politique, né à Lannion le 11 octobre 1832 et décédé à Pau le 30 mai 1901. Ses études terminées il entreprit de très-longs voyages dans un but scientifique et parcourut successivement les cinq parties du monde. De retour en France, il se fixa dans sa ville natale. Aux élections du mois de juin 1861, pour le Conseil général des Côtes-du-Nord, une grande partie des habitants du canton de Plestin lui accordèrent leurs suffrages. Il fut réélu en 1867. Devenu adjoint au maire de Lannion en 1868, il fut révoqué par le préfet en novembre 1870. Il fut député monarchiste du 8 février 1871 au 27 février 1881, sénateur des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) de 1886 à 1901, et secrétaire du Sénat de 1888 à 1890. M. Huon de Pénanster, qui racheta le château de Kergrist en 1860 (en Ploubezre), jouissait dans son arrondissement d'une influence légitime due à l'honorabilité de son caractère et à sa bienfaisance. Il était président de la Société de Secours mutuels de Lannion. Il figurait à l'Assemblée parmi les membres de la majorité et assistait aux réunions de la rue des Réservoirs. Il fonda le magazine " Le Petit écho de la Mode " en 1880.

 

Note 8 : " Dans la ville de Lannion, près l'église, vivaient deux soeurs aussi riches de piété que de fortune, Mesdemoiselles Félicia et Mélanie de Kérigonan. L'une d'elles, Mademoiselle Félicia, se sentant près de mourir, laissa tous ses biens à sa soeur, à la condition de les employer à une pieuse fondation. Mademoiselle Mélanie de Kérigonan était en tout point digne de la confiance dont elle était l'objet. Elle fonda peu après l'orphelinat Saint-Joseph dont la direction fut donnée à deux Filles du Coeur de Marie venues de Saint-Brieuc (10 décembre 1849). Mademoiselle de Kérigonan, entrée la même année dans la Société, y prononça ses voeux en 1851. Au début de la fondation elle s'employa avec une édifiante humilité à l'instruction des enfants et même aux soins du ménage. Son caractère timide la tenait dans une continuelle défiance d'elle-même qui la portait à demeurer dans l'ombre. Elle vécut toujours ainsi sous le regard de Dieu seul qui lui a accordé une fin digne de sa sainte vie. Il était réservé à une autre Fille du Coeur de Marie de Bretagne, Mademoiselle Noémi de Serville, de compléter par une généreuse offrande, l'orphelinat de Saint-Joseph [Note : Mademoiselle de Serville était la fille de cette jeune femme sauvée par l’intercession de Mademoiselle Mettrie-Offray et sœur de Madame Bourde]. Cette offrande détermina la construction de la jolie chapelle qu'on y voit aujourd'hui. Après avoir été Directrice à Saint-Brieuc, Supérieure à Besançon et à Rouen, Mademoiselle de Serville, bien que presque aveugle, fut envoyée comme assistante à Lannion, où sa vie toute de prières et de souffrances fut une continuelle prédication. L'orphelinat Saint-Joseph sert de centre aux oeuvres ordinaires de la Société, particulièrement à celle des Tabernacles et à une bibliothèque pour la diffusion des bons livres " [l'abbé H. R. Casgrain, « La Société des filles du Cœur de Marie » (1899)].

 

Note 9 : Liste non exhaustive des recteurs de LANNION : Jacques Guéguen, en 1701. - Pierre Guéguen (1701-1735), bachelier. - Yves le Bréaudour, à partir de 1735, docteur en théologie, official de Tréguier. - Hervé le Nouvel, en 1787. - Noble Louis-François le Barazer de Kermorvan (1787-1788), chanoine de Notre-Dame-du-Mur. - Noble Le Bricquir de Meslin (1788-1790), etc ...

 

Ville de Lannion (Bretagne)

 

Voir Histoire de Lannion par Ad. Le Nepvou de Carfort (1874) et Lannion sous la Révolution par Maurice Bigot (1906). 

 

 

 

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

       



      


      


      

PATRIMOINE de LANNION

l'église    Saint-Jean du Baly (XVI-XVII-XIXème siècle), surnommée Notre-Dame    jusqu'en 1625 environ. L'édifice actuel, classé le 5 août 1907, date, en    majeure partie, des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles avec quelques    restes du XVème siècle. Cette église a remplacé la chapelle "Sancta    Maria de Castello" (mentionnée au XIIème siècle) dépendant du    château de Lannion et dédiée à saint Eloi. Au XVème siècle, la    chapelle devient église paroissiale. Au milieu    du XVème siècle, en 1459, Yvon de Canaber avait édifié à Notre-Dame une    chapelle en l'honneur de saint Jean qui supplanta Notre-Dame dans le    patronage de l'église. L'église est agrandie à la fin du XVIème    siècle (avec allongement et rehaussement du choeur) [Note : le chevet    portait avant sa reconstruction, la date de juin 1548],    puis au cours du XVIIème siècle, par l'adjonction de chapelles et d'une petite sacristie    au Sud-Est [Note : elle était appuyée sur le chevet et l'aile sud du    transept] qui sert aujourd'hui d'oratoire. Si l'église primitive n'avait qu'une nef et deux bas-côtés,    elle est dès 1580 ou 1590, augmentée latéralement par des chapelles édifiées    par des Confréries. [Note : La confrérie des cordonniers lannionais    entretient primitivement la chapelle du Saint-Sacrement (aussi nommée    chapelle " saint Crespin " ou chapelle " saint Yves    et saint Sébastien " ) située " près du pilier creux    ". La confrérie des marins et négociants maritimes célèbre pour    sa part ses offices en la chapelle " Saint-Nicolas ". Henry    Le Borgne, seigneur de Kerhartz et François Le Gaffic, sont, de 1621 à    1656, les administrateurs de la Confrérie de Saint-Nicolas]. Trois chapelles furent respectivement dédiées en 1587    à saint Crespin, saint Méen et saint Maudez. Mais quand les Confréries    perdirent de leur importance, on abattit les murs pour constituer, sous les    arcades, un second bas-côté qui permit d'agrandir l'église. Vers 1680-1690    l'église est à nouveau augmentée latéralement de part et d'autre du    choeur par des chapelles. L'un    des piliers de la nef porte la date de 1511. La tour occidentale, de plan    carré et ayant 26 mètres de haut, date de    1519-1548 [Note : Sur la tour, on lit    l'inscription : " Ceste tour fut comencée l'an MVc XIX et tout pour    Dieu "] : elle était en 1643 surmontée d'une flèche de bois revêtue de    plomb, frappée par la foudre vers 1758 (cent cinquante huit arbres de la    forêt du Poirier, en Landebaëron, 10 000 ardoises et 18 000 kilogramme de    plomb avaient été employés à la construction de cette flèche dont la    communauté de ville ordonna la démolition en 1760). En 1848, on    construisit la sacristie du Nord-Est (elle est entièrement habillée de    boiseries admirablement sculptées et porte l'inscription : DU POURDIEU ET    G. LAGEAT ARCHt).    Le chevet portait jadis (avant sa reconstruction) la date de juin 1548.    L'orgue est restauré en 1972-1973. Le maître-autel date de 1778 : en    marbre blanc et vert, fabriqué en Provence, il    possède un tabernacle où est conservée la Sainte Réserve. Derrière l'autel actuel la nef se    terminait autrefois par un mur à trois pans, percé de trois fenêtres : ce    mur a été détruit et l'édifice a été prolongé par un choeur, lors des    rénovations de 1902-1904. L'orgue, restauré    en 1972-1973 comporte 37 jeux, répartis sur trois claviers manuels de 56    notes et un pédalier de 30 notes. La maîtresse vitre date de 1904. Les vitraux des    pignons datent de 1926-1930. Le pilier creux, muni d'un escalier et situé    en haut de la nef, permettait jadis d'accéder à un jubé, aujourd'hui    disparu mais mentionné en 1615 dans un procès-verbal. Le cadran solaire, apposé sur la façade sud de l'église, date de    1668. Le    clocher abrite plusieurs cloches : celle fondue en 1603 paraît être "    Jean Baptiste " sera refondue en 1763. Le 14 septembre 1748 l'évêque    de Limoges bénira " Marie-Jeanne-Louise ". En 1992 "    Joseph-Rose-Raymonde " fondue pour les Augustins en 1772 sera refondue    et mise dans le clocher. Le mur Nord était jadis percé d'une porte, sur    laquelle se trouvaient les armes de Kerverder [Note : La demoiselle de    Kerverder avait fait construire là une chapelle privative et habitait    probablement jadis le manoir de Saint-Hugeon à Brélévenez]. Mobilier    : Chaire à prêcher en bois sculpté du XVIIème siècle (classée) ;    autels latéraux du XVIIIème siècle, restaurés par Le Merrer ; statue    ancienne de saint Jean, revêtu d'une peau de chameau avec tête de l'animal    et portant l'agneau sur un livre ; quatre statues monumentales de la sainte    Vierge, saint Joachim, sainte Anne et saint Jean, datant du XVIIIème    siècle et provenant de la chapelle des Ursulines. Parmi les statues    modernes : saint Yves.  Des travaux importants ont été entrepris en 1822 (avec la création    de baies en "anse de panier") [Note : Un premier procès-verbal    des réparations à faire fut dressé le 7 octobre 1811, par Le Bricquir de    Kerstivien, expert. Un projet définitif fut dressé par cet architecte et    M. Cadillan, en 1817, projet approuvé en 1821 et dont les travaux d'exécution    furent adjugés le 29 janvier 1822. Ils consistaient dans la démolition des    quatre murs de séparations des chapelles latérales et la construction    d'arcades à leur place ainsi que dans le prolongement des bas côtés    jusqu'à la tour (R. Couffon)], en 1837-1838 (avec prolongement    vers l'Ouest, de part et d'autre de la tour du clocher, des bas-côtés nord    et sud) [Note : De nouveaux agrandissements furent encore exécutés en 1837    et 1838 suivant plans approuvés le 11 décembre 1836, travaux qui    prolongeaient encore les bas côtés en encastrant la tour ; enfin, le 14    janvier 1839, l'église fut consacrée (R. Couffon)], en 1902 (avec le remplacement du choeur originel à abside par un    chevet plat), en 1980 (avec la consolidation de la partie occidentale du    clocher), en 1990 (avec la restauration du beffroi en charpente du clocher),    en 1992 (avec restauration des voûtes de la nef), en 2001-2003    (restauration des toitures, charpentes), et en 2008-2011 [Note :    inauguration le samedi 24 septembre 2011 par Mgr Denis Moutel, évêque de    Saint-Brieuc et Tréguier] pour un coût de 2    millions d'euros, dont 5 % à la charge de la ville de Lannion (restauration    des toitures, charpentes et voûtes). Le 18 septembre 1822, une ordonnance    du Roi autorise " l'acceptation d'une rente de 50 francs, offerte en    donation par les Sieur et Dame Leborgne à la fabrique de l'église de    Lannion " (ordonnance n° 13, 685). Le 30 octobre 1822, une    ordonnance du Roi autorise " l'acceptation d'une rente de 48 francs,    offerte en donation par le Sieur Huon à la fabrique de l'église de Lannion    " (ordonnance n° 13, 922) [Note : Le 19 novembre 1859, un décret    autorise les sieurs Huon à ajouter à leur nom celui de " Penanster    " (Bulletin    des lois de la République n° 7125)] ; 

Ville de Lannion (Bretagne)

Nota  1 : L'église Saint-Jean du Baly comprend une nef  avec doubles bas côtés de six travées plus celle du clocher et un choeur.  Le clocher, encastré, a des contreforts biais intérieurs. Les deux travées  de la nef les plus voisines de celui-ci ont des bas côtés ne concordant pas.  De la Borderie a montré que l'église du Baly, autrefois sous le vocable de  Notre-Dame, n'était autre que l'ancienne chapelle du château, Sancta  Maria de Castello, mentionnée au XIIème siècle. L'édifice  actuel, classé le 5 août 1907, date, en majeure partie, des XVIème,  XVIIème et XIXème siècles avec quelques restes du XVème siècle. Au milieu  du XVème siècle, en 1459, Yvon de Canaber avait édifié à Notre-Dame une  chapelle en l'honneur de saint Jean qui supplanta Notre-Dame dans le patronage  de l'église. Sur la tour, on lit l'inscription : « Ceste tour fut comencée  l'an MVc XIX et tout pour Dieu ». Elle ne fut achevée qu'en 1548 et  surmontée en 1643 d'une flèche qui n'a pas subsisté. Le cadran solaire  porte la date de 1668. Au XVIème siècle également, l'on agrandit l'église  et trois chapelles furent respectivement dédiées en 1587 à saint Crespin,  saint Méen et saint Maudez. A la fin du siècle suivant, l'on construisit la  sacristie, appuyée sur le chevet et l'aile sud du transept ; elle porte la  date de 1690. Au XIXème siècle, l'on décida d'agrandir l'église à nouveau  et un premier procès-verbal des réparations à faire fut dressé, le 7  octobre 1811, par Le Bricquir de Kerstivien, expert. Un projet définitif fut  dressé par cet architecte et M. Cadillan, en 1817, projet approuvé en 1821  et dont les travaux d'exécution furent adjugés le 29 janvier 1822. Ils  consistaient dans la démolition des quatre murs de séparations des chapelles  latérales et la construction d'arcades à leur place ainsi que dans le  prolongement des bas côtés jusqu'à la tour. De nouveaux agrandissements  furent encore exécutés en 1837 et 1838 suivant plans approuvés le 11 décembre  1836, travaux qui prolongeaient encore les bas côtés en encastrant la tour ;  enfin, le 14 janvier 1839, l'église fut consacrée. Depuis, l'on refit, en  1848, une sacristie au Nord-Est ; elle porte  l'inscription : DU POURDIEU ET G. LAGEAT ARCHt. Plus récemment, le chœur  a été reconstruit. Mobilier : Chaire à prêcher en bois sculpté du  XVIIème siècle (classée) ; autels latéraux du XVIIIème siècle, restaurés  par Le Merrer ; statue ancienne de saint Jean, revêtu d'une peau de chameau  avec tête de l'animal et portant l'agneau sur un livre ; quatre  statues monumentales de la sainte Vierge, saint Joachim, sainte Anne et saint  Jean, datant du XVIIIème siècle et provenant de la chapelle des Ursulines.  Parmi les statues modernes : saint Yves (R. Couffon, 1935).  

Nota 2  : Les Kerguezay de Kergomar et les Rogon de Kercaradec et de Keryvon ayant été  successivement gouverneurs de la ville de Lannion possédaient à ce titre,  les prééminences supérieures en l'église du Bally. Les divers tombes  mentionnées : I. dans le grand chœur. - le banc de Keryvon et tombes  au-dessous. - autre tombe où a esté enterré M. de Kerprigent. - contre le  marchepied du grand autel, M. de Kercaradec. - autre tombe ou a esté enterré  M. du Chastel. - autre tombe à M. de Kerguien. - autre tombe à M. de Kerelo.   - autre tombe au sieur de Keridec. - autre tombe à Mode Kermellec Kerillis. -   autre tombe à M. de Tuolong. - autre tombe au sieur de Kerhamon. - autre  tombe dépendant de Crechuzien. - autre tombe contre le pupitre dépendant de  Saint-Ellyvay. - le surplus dépendant de Keryvon et de l'église. II. en  la chapelle du Sacre. - Messire le comte de Lannion. - le Sr. de Cresolles.   - le Sr. du Porzdon, deux tombes. - les tombes dessous le marchepied au Sr.  comte de Lannion. - la tombe dessous la table du Sacre aux héritiers du Sr.  de Kerfos. - autre tombe où a esté enterrée la dame de Penquer. III.  vis-à-vis l'autel des Cinq Plaies. - trois tombes aux héritiers de dame  Hélène de Kerverder. - deux tombes aux héritiers du seigneur de Kermarquer.   - deux tombes à M. de Kerloas. - autre tombe à la confrérie de Saint-Eloy,  proche le confesssionnal. - autre tombe au seigneur de Liscoët, proche la  sacrystie. - autre tombe où a esté enterré la première femme du seigneur  du Fresne, appartenant à la demoiselle Renée de Sclisson. - deux autres  tombes aux seigneurs Bigot. - cinq autres tombes dépendant de Trogoloen où a  été enterré le seigneur de Chevoir. - autre tombe à la demoiselle  Goascaradec. - autre tombe où a esté enterré la Suisse (sic). - quatre  tombes de rang entre le pilier du Rosaire et celui de Saint-Sébastien au  seigneur de Keridec. - autre tombe au seigneur de Kermellec. - quatre tombes  au dessous le marchepied de Saint-Sébastien au seigneur de Keridec. - deux  tombes dessous la table de Saint-Sébastien aux seigneurs Le Bouloign. - autre  tombe où a esté enterré mademoiselle Belleissue, fille de mademoiselle Le  Goalès. - deux tombes dessous le banc de Saint-Ellivay autrefois au seigneur  Le Borgne, aujourd'hui à madame de Kermellec. - autre tombe à mademoiselle  La Salle au Chevalier. - autre tombe au seigneur Le Bouloign. - autre tombe de  marbre où a esté enterré le seigneur de Rumedon. - autre tombe aux héritiers  du seigneur de Coatleguer Le Borgne. - autre tombe à la dame de Kerloas. -   autre tombe aux seigneurs Salaun de Kertanguy. - autre tombe à demoiselle  Kerguiniou Cariou. - autre tombe au Sr. de Kerguelen de Kerezoult. - autre  tombe au même seigneur de Kerguelen. - deux autres tombes à la demoiselle  Jeanne Carluer, dame de la Chesnay pour laquelle se faict des fondations. -   autre tombe à la demoiselle Beauregard. - autre tombe à madame de Launay Le  Roux. - autre tombe à Mre. de Kergomar La Haye. - autre tombe dessous le  crucifix au sieur Coetleguer. - deux tombes sous les bancs de Messires les  Juges. - trois tombes sous le banc des Seigneurs de Chef-du-Bois. - deux  tombes aux Seigneurs de Coetleguer Le Borgne. - trois autres tombes au  Seigneur Fallegant représenté par mademoiselle Kerelo. - autre tombe à  mademoiselle Kermarec représentée par Madame de Coathuon. - autre tombe  armoryé de deux croissants au Seigneur Le Bouloign. - autre tombe à Messire  de Lezormel. - autre tombe au Seigneur du Kerosquer Saliou où a esté enterré  sa mère. - autre tombe sous le marchepied de l'autel de Saint-Julien,  appartenant à l'église. - autre tombe où a esté enterré la femme d'un  marchand et son fils qui ont esté assassinés. - autre tombe aux héritiers du  Seigneur Charles Sclisson. - dessous le marchepied de l'autel de  Sainte-Marguerite autre tombe où à esté enterrée la mère de M. Riou, prêtre.   IV. dans la chapelle du Rosaire. - tombe sous le marchepied au Seigneur  Pradisac Guyomarch. - autre tombe sous le même marchepied au Seigneur de  Trojoa. - autre tombe à Madame de Cresolles. - autre tombe au Seigneur de  Kerelo. - autre tombe à mademoiselle de Coatsabiec Lesormel. - autre tombe au  Seigneur du Chef-du-Bois. - et enfin autre tombe au Seigneur de Coatleguer Le  Borgne où a esté enterrée sa femme. V. en la chapelle de Saint-Michel.   - toutes les tombes aux héritiers du feu Sr. de Kerbiriou [Note : à la  famille Coetlogon, seigneurs de Kerboriou en Plestin(-les-Grèves), de  Kervégan en Plouzélambre, d'Andremel en Plouigneau, de Keruel en  Saint-Michel-en-Grève. Comme propriétaire de ce dernier fief, les Coetlogon  étaient fondateurs et patrons de l'église de Ploumilliau, quoique ce fief ne  fut qu'un membre de la châtellenie de Runfao en Ploubezre. Les quelles par  représentation de leur mère, héritière de Kerjean Kerverder sont seigneurs  fondateurs de la chapelle]. VI. Chapelle de Saint-Eloy. - une tombe aux  Guyomarch dessous le balustre. - trois autres tombes à Madame de Pellinec. VII.  Chapelle des Agonisants. - une tombe aux héritiers du Sr. de Goaleguer. -   une autre tombe au Sr. de Keravel Le Bouloign. - une autre tombe où a esté  enterré le Sr. du Cloistre (en Loguivy), c'était un Martin, Sr. du Plessys  en Pluzunet. VIII. Chapelle Saint-Yves. - tombe au Sr. de Lesormel. -   une autre tombe au Sr. de la Tour. - des autres tombes à la chapelle (Le  Journal « Le Lannionnais » des 25 février, 4 et 11 mars 1933,  articles 71 à 73, et " Chef d'Armor ").

 

Voir aussi   Lannion  " Description de l'église Saint-Jean du Baly à Lannion

l'église    Saint-Yves (1985), inaugurée le 22 décembre 1985 et oeuvre des architectes    Philippe Delvaux et Albert Le Corre. Cette église remplace l'ancienne    chapelle Saint-Roch (XV-XVIème siècle), détruite par un incendie en 1983 dans la nuit du 19 au    20 décembre ;  

la    chapelle Saint-Dourien ou Thuriau (XVème siècle). Elle est de forme    rectangulaire et a été reconstruite en 1757. Le clocher mur possède une    chambre de cloche ;  

la    chapelle Saint Nicodème. Elle est de forme rectangulaire et a été    restaurée vers 1760 avec réutilisation d'éléments de la fin du XIVème    siècle ou du début du XVème siècle. Le clocher mur possède une chambre    de cloche. Elle a été récemment restaurée par la famille Roquefeuil ;  

la    chapelle Sainte-Anne (1900), dernière chapelle des Augustines    (Hospitalières de la Miséricorde de Jésus) qui s'installèrent à Lannion    en 1667. A une    époque que nous ne saurions préciser, un sire des Aubray, protégé par    sainte Anne dans un combat, fit élever, dit la légende, une chapelle au    faubourg de Kerampont, appartenant jadis à la paroisse de Loguivy-les-Lannion    (enclave de l'évêché de Dol). Au XVIIème siècle, cette chapelle était    déjà flanquée de bâtiments consacrés au soulagement des malades sous le    nom d'Hôtel-Dieu. Deux pères capucins firent don de saintes reliques    apportées par eux de Rome. Le bras de transept est orné de trois niches    aveugles et deux baies en plein cintre éclairent l'édifice. L'ancienne    chapelle de l'hôpital, consacrée à sainte Anne, avait été désaffectée    et occupée par une ferronnerie d'art. Les anciens bâtiments du XVIIème    siècle possédaient des baies surmontées de frontons cintrés ou    triangulaires. Une nouvelle    chapelle, consacrée à sainte Anne, a été construite dans l'hôpital à    la fin du XIXème siècle. " Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine    dont l'aile nord du transept sert de choeur aux religieuses. La première    pierre de l'édifice actuel, dû aux plans de M. Lageat, fut bénite le 3    juillet 1894 et l'église fut consacrée le 27 juin 1900. Mobilier : Chaire    style Louis XV de Le Merrer ; boiseries et maître-autel du XVIIIème siècle    ; tableau de Louis Grimaux : La Madone aux Anges " (R. Couffon) ;     

la    chapelle Saint-Joseph (1935-1936), qui a remplacé la chapelle des Capucins (1624).    Commencé en 1935, la bénédiction de la première pierre eut lieu le 4 mai    1936, et son achèvement en 1938. La chapelle a été construite en 1936-1937 par    l'architecte à Perros-Guirec James Bouillé (1894-1945) et les    membres de l'Atelier Breton d'Art Chrétien : elle se trouve à l'entrée de    l'Institution Saint-Joseph. Le mur sud    date de 1624. Le bénitier date de 1630. A cette chapelle ont collaboré le    peintre Xavier de Langlais (décoration de la crypte en 1937 et "Chemin    de Croix" peint sur toile marouflée en 1938), le sculpteur Jules    Charles Le Bozec, le maître verrier Paul Rault, le brodeur d'ornements    Alain de Lorgeril et L'orfèvre ayant collaboré avec J. Bouillé dans le cadre de l'Atelier Breton d'Art Chrétien est René Desury. La bénédiction de la    chapelle eut lieu le 10 février 1938 et sa consécration le 9 juin 1938.    Les cloches, installées en    1947, sont celles de l'ancien petit séminaire de Tréguier. Les reliques du    chanoine Thépault de Rumelin, fondateur du séminaire de Tréguier en 1654,    se trouvent dans la crypte de la chapelle depuis 1948 ;    

la    chapelle Notre-Dame des Fontaines (1976) ;    

la    chapelle Saint-Elivet (XVème siècle). Il s'agit d'une chapelle privée ;    

la    chapelle Saint-Roch (XVème siècle), édifiée, semble-t-il, par les    seigneurs du Cruguil. Elle est transformée en chapelle funéraire dès le    début du XVIème siècle. Elle est aujourd'hui réservée au culte    orthodoxe ;   

l'ancienne    chapelle Saint-Nicolas, aujourd'hui disparue (détruite au XIXème siècle) et qui s'élevait jadis sur    l'emplacement du vieux cimetière. Cette chapelle relevait de la commanderie    de Brélévenez. C'était dans son voisinage que demeuraient les cordiers et    les tonneliers ; l'on y a retrouvé des sépultures du Temple (R. Couffon) ;  

l'ancienne    église de Kermaria-an-Draon, détruite. Ancien prieuré de Saint-Jacut,    fondé au XIIème siècle. L'église, datant de 1178, fut jusqu'au XVème    siècle la seule église paroissiale de Lannion (R. Couffon) ;

le couvent et la chapelle Sainte-Anne (1672). L'hôpital Sainte-Anne ou l'Hôtel-Dieu  primitif aurait été fondé par la famille de Kergomar qui a apposé ses armoiries  (en 1630). Il était alors situé sur la paroisse de Loguivy,    enclave de l'évêché de Dol au coeur de l'évêché de Tréguier. L'édifice aurait beaucoup souffert des guerres de la    Ligue (vers la fin du XVIème siècle). Dans la deuxième moitié du    XVIIème siècle, il se présentait comme un bâtiment en pont de bois,    jouxtant une petite chapelle dédiée à Sainte Anne. Ce bâtiment    renfermait deux salles des pauvres et longeait la rue de Kérampont. L'ensemble devient ensuite la propriété des Augustines ou Hospitalières de la Miséricorde de Jésus.    En février 1667, cinq religieuses hospitalières venues de Quimper,    prennent possession de cet hospice et de ses dépendances. Il s'agit de la    Mère Corentine de Kermena de la Mère de Dieu (élue supérieure), de soeur    Catherine Saubageau de la Sainte Vierge (assistante), de soeur Marie Le Lay    de Saint Françoise d'Assise (hospitalière), de soeur Marie Anne Vaz de    Sainte Agnès (dépositaire), et de soeur Renée Mauricette le Gouz de    Trorozec (novice). Entre 1667 et    1672, elles restaurent et agrandirent    les bâtiments grâce aux largesses de plusieurs bienfaiteurs, parmi    lesquels figurent les familles de Trémaria, de Kerisac, Esnault, de    Kermenou, de Carcaradec, de Rumédon, de Trogoff, de Pors-an-Parc et de    Kergomar. Un prêtre, l'abbé Corentin de Kermeno de Plivern ou de Kermen de    Plévern (cousin de la supérieure et proche collaborateur du Père Maunoir) prend la    direction de l'établissement et y consacre sa fortune personnelle. Il en    reste l'aumônier jusqu'à son décès en 1716. A sa mort le 18 avril 1716    à 72 ans, il avait    offert 13 448 livres de dons ponctuels, 935 livres de rentes annuelles et    perpétuelles, et laissa aux religieuses un héritage testamentaire de près    de 6 000 livres. Il est enterré dans la    chapelle Sainte-Anne (sa tombe est transférée en 1900 dans la nouvelle    chapelle tandis que sa plaque funéraire d'origine est dans l'Avant-Choeur)    où l'on pouvait voir sa tombe blasonnée de ses armes : fasclondé d'or    et d'argent à six pièces.    Un autre bienfaiteur dont la plaque funéraire est aussi dans l'Avant-Choeur,    est l'abbé Nicolas Saluden de Trémaria (1621-1674). Le nouvel    établissement est reconnu par le Roi et le Parlement en 1673. Au XVIIème    siècle, l'hôpital dépend de l'évêché de Dol dont l'abbé de Kermeno    est le vicaire général (sa tombe se trouve dans la grande chapelle). En 1712, le domaine de la couronne concéda au couvent de    Sainte-Anne, en toute propriété, une fontaine dite "Feunteun-an-Nech",    située au haut de la Lande de Justice, entre les patibulaires et la    croix de la Haye. L'eau de cette fontaine arrivait jusque dans l'intérieur    du monastère et servait à tous les besoins jusqu'en 1733. En 1753, on    commença la restauration de la chapelle conventuelle, et en 1767 celle des    bâtiments de l'Hospice. Durant la terreur les Soeurs sont emprisonnées à    Tréguier, mais l'hôpital leur est rendu en 1805. Il sera reconstruit sous    le second empire et inauguré le 23 octobre 1866. Au cours des XIXème et    XXème siècles, il est agrandi. La grande chapelle est élevée à la    gloire de Sainte-Anne et inaugurée le 27 juin 1900. Désaffectée à la fin du XIXème siècle,    l'ancienne    chapelle est louée en 1935 à un ferronnier, avant d'être reprise par les    religieuses pour y installer un foyer de jeunes travailleurs. A partir de    décembre 1975 l'hôpital est transféré dans les nouveaux bâtiments près    du manoir de Kergomar qui deviendra alors une maison de retraite. Une partie    des bâtiments du monastère va être transformée en foyer pour personnes    âgées, et une autre partie en logements pour personnes valides. En juin    2003, la Communauté Sainte-Anne met en vente son patrimoine et le conseil    municipal de l'époque, décide d'acquérir le 28 juillet 2003 le monastère    pour 2,5 ME. L'édifice est destiné à héberger une médiathèque et une    maison de retraite médicalisée de 100 lits ;    

le    couvent des Ursulines (1667 - 1690), situé au n° 23, rue Jean Savidan. La chapelle dédiée à la Sainte    famille date de 1667. Les    premières religieuses Ursulines arrivent à Lannion le 13 janvier 1659.    Le couvent connaît son âge d'or au XVIIIème siècle. L'ordre des Ursulines,    religieuses enseignantes non cloîtrées, est fondé au XVIème siècle à    Breschia par la religieuse italienne Angèle Merici. L'ordre essaime très    vite en dehors de l'Italie. On compte  en France jusqu'à 300    monastères d'Ursulines dont une trentaine en Bretagne, rattachées à la    branche de Bordeaux de l'Ordre. Vers 1651, l'accord de la ville de Lannion    est donné pour l'implantation d'un monastère d'Ursulines ; le procureur du    roi Maurice Calloët de Keranvelec, dont une fille est religieuse ursuline    à Saint-Brieuc, a fait le voeu d'ouvrir un couvent à Lannion pour    rapprocher sa fille de sa famille. Il faut pourtant attendre le 13 janvier    1659 pour que le projet se concrétise. La chapelle du couvent n'est    dédicacée que le 8 décembre 1667 à la Sainte Famille. Le reste des    bâtiments n'est achevé qu'en 1690. Les difficultés viennent de la    rivalité des deux juridictions ecclésiastiques Saint-Brieuc et Tréguier. Benjamin Jollivet (XIXème siècle) prétend que l'établissement des    Ursulines aurait été fondé vers la fin du XVIIème siècle, par M. de    Kerisac, veuf sans enfant d'une demoiselle de Trémaria, enterrée, ainsi    que son père, dans l'église de Sainte-Anne à Kerampont. L'acte de    fondation indiquerait que le corps de M. de Kerisac serait enterré dans le    choeur de l'église des révérendes mères Ursulines, où fut inhumée    également le 17 décembre 1707, Mme de Kerduel, veuve de M. de Kerduel    (héritier principal de M. de Kerisac). Le cloître date de la fin du    XVIIème siècle et les cinq niches de la façade abritaient à l'origine    des statues de la Sainte Famille (en pierre de Caen) qui se trouvent    maintenant dans l'église Saint-Jean-du-Baly (hormis celle de l'Enfant    Jésus, disparue au cours du transfert). Durant la Révolution, la nef de la    chapelle sert d'entrepôt à fourrage, et le choeur, de tribunal. Le    catéchisme y est professé jusqu'en 1930. Les autres corps de bâtiment ont    servi de gendarmerie, puis de prison et de collège municipal. " La    chapelle des Ursulines est un élégant édifice construit entre 1670 et    1678. Sa façade ressemble beaucoup à celle du couvent de Guingamp. En    1806, elle fut transformée en magasin à fourrage, aussi les corps de MM.    de Tremaria et de Kerisac, qui y reposaient, furent-ils alors transportés    à Kerduel. Elle sert en 1940 de chapelle au collège et à la prison. Les    Ursulines s'étaient établies à Lannion en 1659 " (R. Couffon) ;

Nota  3 : Les Ursulines de Tréguier et de Saint-Brieuc furent  appelées à s’unir pour fonder un monastère de leur ordre dans la ville de  Lannion. L’initiative de cette fondation appartient à Monsieur Hingant de Kérisac,  propriétaire du château de Kerduel, près de Lannion. Monsieur de Kérisac  avait épousé la fille unique de Monsieur de Trémaria, ce grand seigneur,  conseiller au Parlement de Rennes, converti par le P. Maunoir et devenu le  plus ardent et le plus infatigable de ses auxiliaires. Après dix ans d’un  bonheur sans nuage, la jeune comtesse de Kérisac fut frappée de mort subite.  Son mari désolé, renonçant au monde, chercha sa consolation en Dieu. Entré  dans les ordres sacrés, Monsieur de Kérisac consacra sa fortune aux bonnes  oeuvres et au soulagement de toutes les misères ; à l’exemple de son beau-père,  il s’adonna aux missions. Pendant celle de Tréguier, il connut les  Ursulines, et résolut de les attirer à Lannion pour y fonder un couvent près  de l’hôtel de sa famille. Le 10 janvier 1659, la communauté de Tréguier,  dans une assemblée capitulaire, fit choix de sujets pour participer à la  fondation. « On peut dire, remarque la notice déjà citée, que les  dignes et vertueuses religieuses qui furent désignées, avaient beaucoup de mérites  et de vertus, mais notre très digne Mère de la Conception les a égalées et  même surpassées toutes, le Seigneur l’ayant si avantageusement partagée  de ses dons, grâces et capacités pour le gouvernement spirituel et temporel,  qu’elle réussissait également pour l’un et pour l’autre, dans toutes  ses entreprises, même dans celles qui auraient en quelque sorte paru  impossibles ou téméraires, pour tout autre moins animée de foi et de  confiance en Dieu ». La Mère Anne de  la Rivière, nommée économe de la nouvelle communauté, endossa tous les  soucis matériels de la fondation. Malgré la générosité de Monsieur de Kérisac,   « La pauvreté de la maison de Lannion fut telle au début ; rapportent  les chroniques, que la première postulante qui se présenta au bout d’un  an, ne trouva ni coffre, ni Ustensiles de cuisine, ni lit ; seulement des  paillasses rangées à plate terre, une table et deux méchants petits bancs  d’emprunt ». Cette pauvreté, jointe au contentement et à la modestie  des religieuses, affermit la vocation de la jeune novice, dont le père était  l’un des membres les plus éminents du Parlement de Rennes. La dépositaire,  qui n’avait pas cinquante livres devant elle, se mit à construire, et  l’on vit bientôt s’élever un beau et vaste bâtiment, « sur les  fonds et revenus de l’aimable Providence qui ne manqua jamais de lui  fournir, au fur et à mesure, tous les secours qui lui étaient nécessaires   ». Les chroniques mentionnent plusieurs de ces interventions  providentielles. « Pendant les constructions, le dépôt étant à sec, il  fâchait fort à l’économe de renvoyer à la fin de la semaine les ouvriers  sans salaire. On s’adressa à la Mère de Bonté, et le soir du samedi, une  demoiselle vint apporter trente-six livres qu’un homme d’honneur, décédé  depuis huit jours, avait léguées au monastère.La  tourière portait avec grande peine la difficulté que l’on faisait au  commencement de lui vendre à crédit. Après qu’elle avait été rebutée  du peuple et des marchands, elle allait en la chapelle invoquer saint Joachim,  les religieuses, de leur côté, recouraient à leur divine Mère, et ces prières  avaient toujours quelque bon effet. Un jour, la même tourière, ne sachant  plus à qui recourir, alla regarder dans le tronc de l’église, et y trouva  une pièce d’argent suffisante pour subvenir aux pressants besoins du  moment. Le lendemain encore, elle y recueillit quelque chose. Depuis, lorsque  la maison était dépourvue d’argent, après avoir demandé secours à Notre-Dame,  on ouvrait le tronc, et l’on y trouvait au juste ce dont on avait besoin ».   La première supérieure de Lannion, la Mère des Anges du Guays, était  professe de la maison de Laval. Elle avait donc été formée à l’esprit de  son ordre par les premières compagnes des Mères de Cazères et de la  Mercerie. Cet esprit, elle l’apportait à Lannion. La Mère de la Rivière  le transmettrait un jour à Quintin. « La Mère du Guays était franche,  sincère, accueillante, d’une volonté souple aux justes désirs d’autrui,  d’un coeur tendre, et d’un esprit doux et capable.... Le dire commun parmi  ses filles était qu’il la fallait désobliger pour avoir quelque grâce  parce que, aussitôt qu’elle recevait une mortification, elle la payait  d’un plaisir avant la fin de la journée.... Aussi, ne vit-on jamais plus  belle concorde que celle que la Mère du Guays, dite des Anges, fit régner  dans son monastère, de sorte que des personnes de mérite disent en toutes  rencontres que la maison de Lannion est la maison de l’union »   (Chroniques de l'Ordre de Sainte-Ursule). Cette sainte Ursuline étant allée  recevoir la récompense de ses vertus, la Mère Anne de la Conception lui succéda  dans le gouvernement de la communauté. Elle acheva les bâtiments « dont  on admire les restes imposants » (Kerduel ou les missionnaires du  XVIIème siècle au pays de Lannion, par M. France, curé). L’abbé de Kérisac  avait pris à son compte la construction de la chapelle. Le pieux missionnaire  y fut enterré selon le désir qu’il en avait exprimé, « au bas de la  première marche de l’autel, là où le prêtre récite le Confiteor au  commencement de la messe. En peu d’années, il avait comblé la mesure de  ses mérites et rempli la Bretagne tout entière du bruit de son zèle et de  ses talents, non moins que du parfum de ses vertus » [Note : Kerduel ou  les missionnaires du XVIIème siècle au pays de Lannion, par M. France, curé.   « La  Communauté des Ursulines sert aujourd’hui de prison. La façade de la  chapelle est assez remarquable ; elle est du style de la renaissance, et  renferme cinq grandes niches où étaient placées les statues colossales de  l’église du Bally. C’est la sainte Famille et on les croit du Pujet.  Elles sont en pierre blanche, largement drapées et un peu maniérées, dans  le genre du Bernin. Les armes de Kérisac : de sable à trois épées d'argent  garnies d’or, se voient à l’état fruste, au-dessus de la porte d’entrée  et intactes à l’extrémité d’une poutrelle au chevet de l’édifice »   (M. FRANCE, curé de Lannion)]. La mort l’avait pris  pendant qu’il travaillait à la mission de Pontrieux, le 14 janvier 1679, il  était âgé seulement de trente-sept ans. La Mère Anne de la Conception sut  maintenir dans le monastère cet esprit de charité fraternelle établi par la  Mère du Guays. Comme sa devancière, elle donnait l’exemple de cette vertu,  qui se trouve être, d’après l'Apôtre, « le lien de la perfection »   (E. Blivet).

 le    couvent des Capucins (1628-1633). Par contrat en date du 17 avril 1622,    Pierre de Coatrédrez, chevalier de l'ordre du roi, donne aux pères    Capucins un emplacement (du nom de Crechplach) où ils bâtirent leur    couvent quelques années plus tard. La première pierre de la chapelle fut    posée le 26 septembre 1624 et l'édifice achevé en 1630 ;     

Ville de Lannion (Bretagne)    

   

le    calvaire (1870) située près de l'église Saint-Jean du Baly. Ce calvaire    est l'oeuvre d'Yves Hernot.    Sculpté dans un seul bloc, il avait été réalisé pour l'Exposition    universelle de 1867, à Paris. Il est érigé en 1870 sur le parvis de    l'église et a fait l'objet d'un restauration en 1905 ;     

la    croix (XVème siècle) située sur le placitre de la chapelle Saint    Nicodème. La croix du Christ est orientée à l'est. Il manque le corps du    crucifié. Sur le socle, se trouvent deux blasons effacés ;     

la    croix (XVII-XVIIIème siècle) située devant le portail ouest de la chapelle Saint-Roch.    Le Christ, à l'est, et la Vierge, à l'ouest sont très stylisés et    gravés sur un fût monolithe. Le socle porte la trace d'un cartouche, à    l'ouest ;     

la    croix de Run ar Voas (XXème siècle), située dans une propriété privée.    Le Christ en bronze noir est orienté au sud ;    

la    croix de carrefour à Garren C'hlas-Kernéguès (XVIème siècle). La croix    à fût octogonal est orientée au nord ;  

le    château de Kerivon (1724). Le colombier comporte, à l'intérieur, 875    boulins ;  

le    manoir de Trorozec et sa chapelle (vers 1664), situés dans le bas de la    vallée du ruisseau de Saint-Patrice. Les premières mentions de Trorozec    remontent en 1426 : Alain Hamon est alors métayer de Rolland Droniou à    Tnou Rosec (Trorozec). La seigneurie possède "fié, jurisdictions,    fermes droicts, rentes et droits de quintaine, coustumes de foire de la    ville de Lannyon et autres debvoirs deluz à raison de la prévosté de    Tnourosec, prééminence escussons et monumens tant es esglises de la ville    de Lannyon que en l'église parochale de Loch-Yvy" (archives dép.    E2889 et 2891). Trorozec est aussi le siège d'une prévôté. Après la    Révolution, la famille de Miniac (en la personne d'Armand-Marie de Miniac,    né  en 1768 et petit-fils de Guy-Jean de Miniac, avocat et procureur    au Parlement de Bretagne) se rend acquéreur de Trorozec. Le manoir passe en    1860 entre les mains d'Armand Christophe Mériadec de Miniac, capitaine de    vaisseau. Il est restauré entre 1872 et 1895 par Marie de Miniac. Puis    devient la propriété d'André Théophile de Miniac et d'Hervé de Miniac,    dernier propriétaire du manoir ;    

l'ancien    manoir de Kervégan ;    

le    manoir de Langonavel (XVIème siècle), situé au n° 15 bis, rue de    Kérampont. Il possède une façade en pan de bois décoré et développait    jadis une double fonction, défensive et commerciale. L'accès se fait par    une tour d'escalier, située dans la cour ;     

Ville de Lannion (Bretagne)    

      

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le    manoir de Crech-Ugien, ancien hôtel Saliou de Chefdubois, situé au n° 28,    place de Marchallac'h. Il a abrité    l'administration du district (1790 - an III). Il abrite au XVIIIème siècle    la famille Thomé de Keridec. Le 14 janvier 1811, Grégoire Desaulnay    (bibliothécaire de Louis XVI) y décède. De 1833 à 1895, sur décision de    l'abbé France, curé de Lannion, le manoir abrite le presbytère ;    

une    maison (XVIIème siècle), située au n° 3, rue Geoffroy-du-Pontblanc ;    

une    maison (XVIème siècle), située au n° 3, rue Emile-le-Taillandier ;    

la    maison des Chapeliers (XVI-XVIIème siècle), située au n° 29, place du    Général-Leclerc. Cette maison, qui fut longtemps une chapellerie, remplace    un édifice détruit durant les guerres de la Ligue. Elle a été    reconstruite en 1646. Les propriétaires successifs sont : Guillaume Le Guen    (puis sa fille Jeanne), Jan Le Dantec, sieur de Trémorgant (puis son fils    Louis) vers 1605, Olivier Le Gouz, sieur de Kermerryen (vers 1621),    Jean-François Le Querrec (vers 1783), Louis Gicquel (vers 1826) ;

Lannion (Bretagne) : maison des chapeliers

une    maison (XVI-XVIIème), située aux n° 31, place du Général-Leclerc. Elle    comporte des cariatides en bois sculptées de style Henri IV et remplace un    ancien édifice mentionné par un acte daté du 02 juin 1444 dans le rentier    de la fabrique de Saint Jean du Baly : " Aultre contract par lequel    Philippes Rolland donna en pure et simple donaison ausdicts prêtres    d'icelle église la somme de dixouict soubz monnoie et deux soubz monnoie    aux procureurs d'icelle église. Laquelle some leur estoict debue dessus la    maison où demeuroit Guillaume Le Mout et Katherine Franch, sa femme à    cause d'elle, en la rue du costé suzain de la cohue d'icelle ville et    faisant le coign d'icelle et sur la rue que l'on va de ladicte cohue aux    marcheix de ladicte ville. Ledict contract davbté le second jour de juing    mil IIIICZ quarante quatre. Signé P. Sall. passe, J. Kerret, présent faict,    J. Mornay prêtre, Cotté X " . D'après une " déclaration    au domaine du roi " concernant la ville de Lannion, cette maison    est en 1683 la propriété de Henri Jagou, sieur de Tromenguy, "    marchand de drap et soye " suite à un contrat d'achat du 06    septembre 1644 " d'entre le déclarant et Jeanne Le Beau sa femme,    et nobles gens Pierre ILIXANT, époux demoiselle Marguerite Kernec, sr. et    dame de Kergueller, et Julien Jourand, époux demoiselle Françoise Kernec,    sr. et dame de Kerlan ". A noter que Jeanne Le Beau (première    femme d'Henri Jagou) était la mère de Françoise Jagou (mentionnée en    1677), épouse de Julien Chauvel, sr. et dame des Troches ;  

une    maison (XVI-XVIIème), située aux n° 33, place du    Général-Leclerc. D'après une " déclaration au domaine du roi    " concernant la ville de Lannion, cette maison est en 1683 la    propriété de Henri Jagou (fils de Guillaume Jagou et d'Anne Chapelain),    sieur de Tromenguy, " marchand de drap et de soye "    

deux    maisons (XVIème siècle), situées aux n° 1 et 3, rue des Chapeliers ;    

une    maison (XVIème siècle), située au n° 5, rue Emile-le-Taillandier ;    

deux    maisons à pans de bois, située au n° 20, rue des Capucins ;     

Ville de Lannion (Bretagne)    

   

l'hospice    de Kergomar (XVIème siècle), précédemment château de la famille de    Kergariou ;  

l'hôtel    de Ville (vers 1865), situé place du Général-Leclerc. Il remplace un    ancien édifice ayant servi d'auditoire. Une prison, accolée à l'arrière    de l'auditoire, avait été construite en 1615 ;

Voir aussi Lannion  " L'ancienne juridiction royale de Lannion ". 

Voir aussi Lannion  " L'ancienne prison de Lannion ". 

l'ancienne    auberge de la Porte de France (XVIIIème siècle), jadis relais de la poste aux    chevaux et située    au n° 5 rue Jean-Savidan. Le relais de poste sera exploité jusqu'en 1881,    date de l'arrivée du chemin de fer à Lannion ;  

la    fontaine (1733), située en contrebas de la chapelle Saint-Nicodème. Cette    fontaine a été restaurée en 1970 et en 1987. On y trouve l'inscription    suivante "Fontaine dédiée à l'honneur de Saint Nicodemme par    ordre de Messire Le Chevaillier Recteur et icy faite par le Ct Dy Huon et    Monsieur Geldon"  

la    fontaine Saint-Roch (XVIème siècle). Cette fontaine a été construite à    la demande des comtes de Lannion et fait l'objet de processions vers le    saint protecteur de la peste (Saint Roch est né vers la fin du XIVème    siècle). Elle a été restaurée en 1969 et en 1985 ;  

la    fontaine ferrugineuse dite du Duc d'Aiguillon. Cette fontaine, qui existait    déjà au XVI-XVIIème siècle, est restaurée en 1807. Le duc d'Aiguillon    en a apprécié les vertus curatives entre 1759 et 1764 ;  

la    fontaine de Roz ar Moal, située rue des Frères Lagadec ;  

la    fontaine privée, située rue des Fontaines, entre les numéros 14 et 16 ;  

la    fontaine de Kergormar (XVIème siècle). Elle est composée de trois vasques    circulaires, portées par une colonne de section carrée ;  

la    fontaine de Croas Ru, située route de Tonquédec. Elle alimente un lavoir ;  

la    fontaine (1858), située dans l'Allée du Tribunal ;  

l'Institution    Saint-Joseph, installée dans les anciens locaux de l'école privée des    Frères de l'Institution Chrétienne qui avait fonctionné de 1833 à 1903    (date de fermeture). Le bâtiment est vendu en 1906 et acheté par Mlle    Isabelle de Kergariou (pour la somme de 27 000 francs) pour le compte du    chanoine Thos. Le chanoine Yves-Marie Hamon (né à Ploubezre le 14 octobre    1864, troisième d'une famille de seize enfants) est le fondateur de    l'Institution Saint-Joseph. Elève au petit séminaire de Tréguier de 1877    à 1882, ce dernier rentre ensuite, deux ans plus tard, au grand Séminaire    de Saint-Brieuc. Ordonné prêtre en 1888, il est nommé supérieur du petit    séminaire de Tréguier en 1902. Puis expulsé de Tréguier le 19 janvier    1907, suite à la loi de " Séparation de l'Eglise et de l'Etat    ", il vient enseigner à Lannion le 25 avril 1907. Les plans de la nouvelle Institution sont dressés par    l'architecte M. Lageat. Le 16 mars 1907, l'Institution Saint-Joseph est    ouverte et les cours démarrent le 25 avril 1907 avec 195 élèves ;

Institution Saint-Joseph de Lannion (Bretagne)

 

Institution Saint-Joseph de Lannion (Bretagne)

 

Institution Saint-Joseph de Lannion (Bretagne)

10 moulins    dont le moulin à vent de la Trinité, et les moulins à eau du Pré, de St    Elivet, de Rossalic, de Kergomar-Huellon, de Coatfrec, Larc'her, et un    moulin à tan ;

A signaler aussi :  

le    menhir de Saint-Patrice (époque néolithique) ;  

les    halles de Lannion. Les premières halles de Lannion ont vu le jour au    Moyen-Age (situées place du centre) et ont été reconstruites en 1697, sur    l'ordre de l'intendant de Bretagne Louis Béchameil de Nointel. Ces halles    étaient propriété privée d'un noble qui disposait d'un privilège royal    qui l'autorisait à percevoir les droits de hallage en échange de    l'entretien des bâtiments. Les halles ont appartenu à la famille Le    Gualès de 1688 à la Révolution. A noter que d'autres lieux stratégiques    de la ville de Lannion appartenaient à la famille Le Gualès en plus des    Halles : le moulin, le four et les poids du Roi. La loi du 15 mars 1790    supprime le privilège royal en interdisant la perception des droits de    hallage pour les particuliers. En 1822, la commune de Lannion rachète les    halles pour 10 000 F de l'époque. A noter que de nouvelles halles vont    fonctionner sur la Place du Centre (à l'emplacement du Crédit Mutuel de    Bretagne) tout au long du XIXème siècle. Les halles sont démolies en 1832    et c'est en 1905 (réunion du 16 novembre 1905, commission composée des    conseillers municipaux M. Arzur et M. Prigent ainsi que de l'architecte M.    Lageat) que la commune de Lannion décide de construire les halles que l'on    connaît aujourd'hui. Les plans et devis (dépenses évaluées à 17 980 F)    sont soumis au Conseil Municipal par M. le maire Joseph Morand le 10 mai    1906. Les travaux de la charpente en zinc et de la couverture en verre sont    confiés à l'entreprise Meunier de Saint-Brieuc moyennant un prix de 12 000    F. Les travaux sont confiés à l'entreprise lannionnaise Kerambrun.    L'inauguration des halles de Lannion initialement prévue le 15 octobre    1907, aura finalement lieu le 1er novembre 1907. Des modifications sont    apportées le 14 novembre 1907 sur plaintes de commerçants : on décide    alors d'entourer les nouvelles halles d'une clôture fermée. Les halles    sont restaurées en 1998 (coût des travaux : 2,9 millions de francs dont 2    millions pour la restructuration et 900 000 francs pour l'aménagement    extérieur) ;  

les    anciennes chapelles Saint-Patrice, Saint-Thomas, Saint-Christophe,    aujourd'hui disparues ;  

les    fondations du pont de Kermaria (époque gallo-romaine). Le pont de Kermaria    porte le nom du prieuré qui se trouvait à proximité au Moyen Age. Démoli    en 1880 puis reconstruit ;  

le    pont Saint-Anne, du nom du monastère voisin ;  

le    pont de Viarmes ;  

le    quai d'Aiguillon (1762-1764) ;  Voir aussi       Lannion  " Le    Quai d'Aiguillon à Lannion   

 

Ville de Lannion (Bretagne)

 

Ville de Lannion (Bretagne)

 

l'ancien    hospice de la Charité, desservi jadis par les filles du Saint-Esprit et    situé au bas du chemin dit de la Retraite ;  

l'ancienne    maison de la Retraite (XIXème siècle), édifiée jadis au sud de Lannion    (à mi-côte de la colline de Crec'h-Aven) sur un terrain donné par Mlle de    la Fruglaye. C'est M. de La    Mennais, le vénérable fondateur des Frères de l'Instruction chrétienne,    qui proposa à la congrégation de la Retraite de Quimperlé de s’établir    à Lannion, sur la demande de Mlle Marie de la Fruglaye, qui donnait un    terrain, à la condition de joindre l'oeuvre de l’éducation des enfants    à celle des retraites. Après quelques hésitations, à cause des dépenses    que cette fondation allait entraîner, l’offre fut acceptée, et en 1836    quelques religieuses partirent de Quimperlé avec Mme de Kertanguy pour établir    la maison de Lannion. C’est alors que la supérieure générale proposa    l’émission des voeux dans la congrégation. Beaucoup d’associées    acceptèrent ; mais beaucoup d’autres et surtout les anciennes s’y refusèrent.    Pour tout concilier, il fut résolu d’un commun accord, avec    l’autorisation des évêques de Quimper et de Saint-Brieuc, que celles qui    voulaient faire des voeux se grouperaient à Lannion, autour de Mme de    Kertanguy, et que les autres garderaient leur liberté et choisiraient une    autre supérieure générale.    Outre les voeux, la maison de Lannion admit deux séries de professes : les    religieuses de choeur et les soeurs converses. L’institution primitive de    Mlle de Francheville se transforma de cette manière en une congrégation    strictement religieuse. Cette amélioration attira de nombreux sujets dans    la maison, et bientôt l’on songea à faire une nouvelle fondation (J. M.    Le Mené). Décret N° 561 portant suppression d’un établissement    particulier de la Congrégation des Filles de la Retraite autorisé à    Lannion (Côtes-du-Nord). Du 29 Juin 1909. " LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE    FRANÇAISE, Sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice et    des cultes ; Vu l’ordonnance du 4 mars 1838 qui a autorisé la création    à Lannion (Côtes-du-Nord) d’un établissement particulier de la Congrégation    des Filles de la Retraite, dont l’établissement principal, alors situé    à Quimperlé, a été, depuis, transféré à Quimper ; Vu, en date du 15    mai 1909, le rapport du préfet des Côtes-du-Nord établissant qu’en    fait, depuis de nombreuses années, l’établissement de Lannion ne dépend    plus de la congrégation des Filles de la Retraite de Quimper, et concluant    au retrait de l’autorisation qui lui a été accordée, sous des    conditions qui ne sont plus observées ; Vu l’article 13, § 3, de la loi    du 1er juillet 1901 ; Le Conseil des ministres entendu, DÉCRÈTE : ART. 1er.    Est rapportée l’ordonnance du 4 mars 1838 qui a autorisé à Lannion (Côtes-du-Nord)    un établissement particulier de la congrégation des Filles de la Retraite    autorisée à Quimperlé et dont le chef-lieu a été transféré à Quimper    par ordonnance du 23 avril 1845. Ledit établissement est et demeure supprimé.    2°. Le garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes, est chargé    de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel    et inséré au Bulletin des lois. Fait à Paris, le 29 Juin 1909. Signé A.    FALLIÈRES. Le Garde des sceaux, Ministre de la justice et des cultes, Signé    : ARISTIDE BRIAND. " ;

Ancienne gare de Lannion (Bretagne)

 

Ancienne gare de Lannion (Bretagne)

 

 

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ANCIENNE    NOBLESSE de LANNION

 

Maison de Lannion : En 1363, Briand de Lannion se signale à la prise de Nantes sur les Anglais par Bertrand Du Guesclin. Charles V, en récompense de sa belle conduite, le nomme gouverneur de Montfort et capitaine d'une compagnie d'ordonnance. Briand de Lannion eut de son mariage avec Marguerite de Cruguil un fils nommé Jean, qui épousa Anne de Languoes, qui lui donna un fils qui fut marié à Guyonne de Gresy. Celui-ci eut trois fils : Jean II, Olivier et Yves. Jean de Lannion avait épousé Hélène de Clisson de laquelle il eut un fils nommé François de Lannion, qui épousa Françoise Lots, qui lui donna François. François épousa Julienne Penard, de laquelle il eut deux fils  : Claude de Lannion et Jean, seigneur des Aubrais ou Aubray, époux d'Hélène de Pontcallec dont la branche est éteinte. Claude de Lannion épousa Renée de Quélen, dame du Vieux-Châtel, de laquelle il eut un fils nommé Pierre de Lannion qui épousa Renée d'Aradon. De ce mariage est issu Claude (deuxième du nom), comte de Lannion, baron du Vieux-Châtel, gouverneur des villes de Vannes, d'Auray et de Lannion en 1659. Il contribua à la fondation des Capucins de Lannion en 1633. Claude de Lannion épousa en premières noces Thérèse Huteau de Cadillac dont l'aîné des enfants fut Pierre qui épousa Echallard de la Mark, le second fils fut tué en 1704 au combat de Malaga, le troisième fils était abbé de Lannion, et six filles dont l'aînée épousa M. de Carcado et les cinq autres furent religieuses. Claude prit en secondes noces Jeanne Françoise de Belingan qui lui donna François Armel de Lannion. Pierre, comte de Lannion eut de son mariage avec Françoise Echallard de la Mark : Anne Bretagne de Lannion (colonel du régiment de Saintonge et brigadier des armées du roi), Jean Baptiste Pierre Joseph (chevalier de Malte et colonel du régiment de Lannion), Hyacinthe François (vicomte de Malestroit), Julie Françoise, épouse du marquis du Châtel (colonel de régiment) et Eléonore, chanoinesse (comtesse de Munstrehilshem). Anne Bretagne, comte de Lannion épousa Françoise de Mornay (fille unique de Louis, comte de Mont-Chavreil et lieutenant général des armées du roi, gouverneur des villes et château d'Aras) de laquelle il eut plusieurs enfants, lesquels ne furent succédés que par des filles, de sorte que le nom de Lannion se trouve éteint.

 

La seigneurie de Launay Nevet ou Launay-Brélévenez était au sieur marquis de Nevet. Elle s'étendait sur Brélévenez-Le Rusquet et sur Trégastel. Elle possèdait une haute justice avec patibulaire à quatre piliers, se dressant au bord du chemin qui mène de Lannion à Tréguier. Propriété successive des familles Névet (Jean Névet, décédé avant 1652, et son épouse Bonaventure du Liscoët) et Henry en 1681. Propriété en 1767 de Marie Thérèse Josèphe Corentine de Névet (fille de Malo, marquis de Névet, et veuve de Jean Antoine François de Franquetot, comte de Coigny) et en 1786 de Céleste Félicité Baude de Saint-Père (épouse de Pierre Marie Fidèle de Boisgelin, seigneur de Kersa).

 

Les seigneuries de Querduel (ou Kerduel), du Faou et de Crechalley (ou Crec'hasly ou Créhalsy) étaient au sieur de Kerizac (ou Quérisac) Hingant. La seigneurie du Faou, avec haute, moyenne et basse justice, était située à Servel. Elle était unie à Kerduel et Crechalley situées en Pleumeur-Bodou. Kerduel (qui exerçait jadis une haute justice avec patibulaire à quatre piliers (1627)), a été unie à Crechalley (qui possédait une haute justice, attestée dès 1520) par lettres patentes du roi Henri III en 1579. Kerduel est la propriété de la familles Kerduel (Yvon de Kerduel et Olive de La Roche-Huon en 1396), puis de la famille Hingant (vers 1426, grâce au mariage de Catherine de Kerduel avec Raoul Hingant, seigneur de Keringant).

 

La seigneurie de Runefaou (ou Runefau ou Runfao), située en Ploubezre, était au comte de Runefau. Cette seigneurie, qui portait le titre de châtellenie, est issue en juveigneurie de la vicomté de Tonquédec. C'est au XIIIème siècle que Runefau est détachée de Tonquédec au profit d'une cadette de cette maison ayant épousé Geffroy de Dinan-Montafilant. Cette seigneurie possédait une haute, moyenne et basse justice. Les seigneuries de Kerhuel-Kerbériou et Lanascol (à Ploumilliau), celles de Coatrédrez, Kergrist et Kerninon sont inférieures à Runefau, ainsi que celles de Guerguiniou, Keranglas, Kerbuzic et Kerdu-Raison en partie. Propriété de Marie de Dinan, fille de Rolland et de Thomasse de Chateaubriand (en 1340) qui épouse Jean de Coatmen. Françoise de Dinan épouse Jean de Proisy, baron de La Boue, qui reçoit Runefau en usufruit. Cette seigneurie passe ensuite entre les mains des familles Jean de Laval (en 1525) [Note : Le 15 mai 1525, " Don à Jean de Laval-Châteaubriant des droits seigneuriaux dus au Roi par suite de la mort du sieur de Proësy (il s'agit de Jean de Proisy, troisième époux de Françoise de Dinan), pour la seigneurie de Rimefault (il s'agit de Runefau), mouvante à de Lannion " (B.N. 5770.93)], Philipette de Montespédon (épouse de Charles de Bourbon), Guy III de Scépeaux, Gondy, Boiséon, l'Escu (en 1689), Le Prestre (en 1782).

 

La seigneurie de Porteverte (ou Pors Glaz) était au sieur de Quercaradec (Kergaradec) Rogon. Elle se trouvait à Buhulien et elle est attestée en 1615. La seigneurie appartient en 1535 à François de Lannion. Annibal Louis Rogon (seigneur de Kersalliou, Porzjélégou en Saint-Michel-en-Grève, Carcaradec, Trévénou-Kerlastre) possède la Porte-Verte en 1756.

 

De la même famille que les Loz de Beaucours, les Loz de Goazfroment sont une branche de cette maison et portaient : « De gueules à trois éperviers d’argent becqués membrés et grilletés d’or » (Sceau 1395) (P. de Courcy). Goazfroment est situé dans la paroisse de Plouaret (Côtes-d’Armor). Les Loz de Goazfroment, de Lannion, se sont éteints dans la famille de la Fruglaye et les Loz de Coëtgourhant (Coetgourchant), à Belle-Ile et à Morlaix, sont une autre branche de la même maison Loz (J. Baudry).

 

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnées à Lannion la seigneurie dépendante du prieuré de Quermaria (60 livres), la seigneurie de Launay Nevet au sieur marquis de Nevet (60 livres), la seigneurie de Querduel au sieur de Kerizac Hingam (50 livres), la seigneurie du Faou au dit sieur de Kerizac (50 livres), la seigneurie de Crechalley au dit sieur de Kerizac (50 livres), la seigneurie de Runefaou à M. le comte de Runefau (360 livres), la seigneurie de Porteverte au sieur de Quercaradec Rogon (10 livres), la seigneurie de Querguennon au sieur de Kerousy (10 livres).

 

Lors de la réformation des fouages de 1426, sont mentionnés les " gentilghommes qui se arment "  (nobles) : Rolland du Tertre, Olivier Saint Guezenec, Guillaume Gourhant, Henri Le Meur, Henri Cantden, Mylon le Segaler, Prigent Robert et Yvon le Canaber. A noter qu'à cette époque le manoir de Run Boderyen, occupé par Yvon le Scrill, était la propriété d'Yvon Estienne.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 17 nobles de Lannion (il y avait 7 nobles en 1426) :

 

Gilles    de CRESOLLES de la Villaudussur (70 livres de revenu) : comparaît en archer    ;       

Tudual    DRONIOU (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en    archer ;       

Prigent    DU TERTRE (30 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie    d'ordonnance ;       

Yvon    DU TREVOU (80 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en    archer ;       

Guillaume    HENRIOT (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît    en archer ;       

Jehan    KERBUZIC (70 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et    comparaît en archer ;       

LA    MEGUEN (fille de Rolland La Meguen. Mariée à Yvon COZ) ;       

Guillaume    LE CANABER (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et    comparaît en archer ;       

Yvon    LE MECGUEN (20 livres de revenu) : défaillant ;       

Jehan    LE ROUX (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît    en archer ;       

Yvon    LOZ de Coetgourchan (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine    et comparaît en archer ;       

Jehan    MENGUEN : défaillant ;       

Alain    NOEL (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en    archer ;       

Alain    OLLIVIER (35 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et    comparaît en archer ;       

Pierre    ROBERT (30 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie    d'ordonnance ;        

Jehan    ROCHFRAN (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en    archer ;        

Yvon    TRONCZON (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en    archer ;

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DIVERS

 

LES MAIRES DE LANNION

 

  
  
      

. DE LESSIMPER      COUPPE

. SAINT HUGEON LE      BOURVA

. DE TROGUIREC LE      PONCIN

. DE KERPRIGENT      RIOU

. DE TROGUIREC LE      PONCIN

. SAINT HUGEON LE      BOURVA

. DE MESHIR LE      BRICQUIR

. JOUET

. LE BRICQUIR DU      MESHIR Pierre Jean

. DE KERINOU Marie      Daniel

. COUPPE (DE      KERVENNOU)

. BAUDOIN (DE      MAISON BLANCHE)

. DANIEL (DE      KERINOU) Pierre Marie

. BOBONY Simon      François

. LE COAZIOU      Jean-François

. DEMINIAC Armand      Marie

. LE FEYER Joseph

. BRICHET Daniel      Epiphane

. CHAUVIN François      Marie

. LE COAZIOU      Jean-François

. DANIEL (DE      KERINOU) Pierre Marie

. ROBIOU DE      TROGUINDY Jean Marie

. GREGOIRE      GUERMARQUER Louis

. STEPHAN René

. ROBIOU DE      TROGUINDY Jean-Marie

. HUON Pierre-Marie

. RAOULT Jean Marie

. ROUSSEL

. LE ROUX François      Xavier

. RAOULT Jean Marie

. LE ROUX François      Xavier

. DEPASSE Emile

. TOUSSAINT Adolphe

. TURQUET Théodore

. DARNAL Marc

. LE ROUX

. HUON Pierre

. DEPASSE Emile

. LE TAILLANDER      Emile

. DEPASSE Emile

. LE TAILLANDER      Emile

. HUON DE PENANSTER      Charles

. DERRIEN Henri

. DERRIEN Emile

. SOISBAULT Marcel

. MORAND Joseph

. SOISBAULT Marcel

. DE KERGARIOU      Edgar

. COLVEZ Charle

. MORAND (docteur)

. LE BOURDON      Isidore

. NOGUES Gabriel

. MARTEL Henri

. BLANDIN Henri

. MARZIN Pierre

. JAGORET Pierre

. NEDELEC Yves

. GOURIOU Alain

      

09.01.1762 -      31.12.1762

01.01.1763 -      10.03.1766

10.03.1766 -      05.08.1768

05.08.1768 -      15.12.1769

15.02.1769 -      01.05.1770

01.05.1770 -      24.08.1772

14.08.1772 -      08.10.1774

08.10.1774 - 1776

1776 - 28.12.1787

28.12.1787 -      01.02.1790

01.02.1790 -      05.11.1791

05.11.1791 -      21.12.1792

21.12.1792 - 1795

06.02.1795

31.05.1800

07.09.1800

17.04.1807 -      09.07.1808

19.07.1808 -      24.08.1808

14.08.1808 -      02.01.1809

02.01.1809 -      13.12.1813

13.12.1813 -      17.03.1815

17.03.1815 -      04.04.1815

14.04.1815 -      14.06.1815

14.06.1815 -      28.08.1815

18.08.1815 -      29.11.1822

19.11.1822 -      04.08.1830

04.08.1830 -      29.04.1834

29.04.1834 -      16.06.1834

16.06.1834 -      10.11.1834

10.11.1834 -      10.10.1838

10.10.1838 -      26.07.1839

26.07.1839 -      13.09.1849

13.09.1849 -      15.12.1849

15.12.1849 -      31.12.1849

31.12.1849 -      08.05.1852

08.05.1850 -      10.02.1852

10.08.1852 -      13.06.1855

13.06.1855 -      03.10.1870

03.10.1870 -      01.06.1871

01.06.1871 -      09.02.1876

09.02.1876 -      20.05.1888

20.05.1888 -      15.05.1892

15.05.1892 -      19.11.1903

19.11.1903 -      10.11.1904

10.11.1904 -      14.04.1905

14.04.1904 -      05.02.1911

15.02.1911 -      18.05.1929

18.05.1929 -      05.06.1943

08.07.1943

08.08.1944

30.10.1947

07.02.1950 – 1960

10.05.1960

04.05.1965

mars 1971

mars 1977

mars 1983

mars 1989

 

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L'ultime voyage vers les Terres Immortelles

 

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                                                                         "L'homme pressé est déjà mort" proverbe marocain